mardi 30 décembre 2008

Petits moments de trouble? Maiiis noooon

Et ils chantèrent, laissant le vent guider leurs paroles, attisant le feu qui brûlait dans leur mains. Et ils chantèrent, la mémoire pleine de souvenirs, laissant le vent balayer la terre et le feu dévorer l'eau. Et ils chantèrent, marchant sur les pas de la Guerre.
~Le Chant des Ombres

Ce matin, mini catastrophe qui finalement m'a forcée à faire ce que je devais faire depuis un certain temps. C'est à dire ranger, nettoyer et déplacer mon Vé-corbeille dans un endroit plus approprié -que je n'ai pas encore trouvé. Mais pour le moment, il patiente gentiment sur un tabouret, loin de mon lit, et nettoyé, ce qui n'est finalement pas plus mal.

Pour mon cher univers, étrangement, j'ai de plus en plus de scènes de fin de parfaitement claires. Les scènes qui mènent invariablement à la deuxième partie de l'histoire, les scènes qui sont autant d'annexes, où la vierge guerrière fait encore une fois preuve de son mauvais caractère. Mais en même temps, ces scènes sont intéressantes parce qu'elles dévoilent -encore- des choses que je ne savais pas. Des choses qu'ils m'avaient gentiment caché. Et ils sont plus tordus que moi, c'est définitif.
Néanmoins, il faut quand même que je finisse le Lagon avant d'attaquer le Chant. Du moins, s'ils acceptent. Et après je pourrais me lancer sur la Loi.
Je dois dire que depuis six ou sept ans que je vis avec eux, je me demande comment je n'ai pas pu finir une seule de leurs histoires... Peut être parce qu'ils changent sans cesse. Qu'ils modifient tous les plans. Mais maintenant, celui du Lagon est près, ainsi que ses annexes. Je le sens, c'est bon, c'est stabilisé. Et ça me fait très plaisir.

lundi 22 décembre 2008

Et finalement, de ce Yule, que reste-t-il? Les cendres de la rancoeur...

Je suis toujours pleine de rancoeur et de colère contre elle. J'ai cru avoir réussi à passer à autre chose, et finalement, j'ai toujours du mal. Je pense toujours à elle. Je lui garde toujours rancoeur et amertume pour ce qu'elle a osé me faire voir, ce qu'elle a osé me faire, aussi.
On était toutes les deux responsables. Moi, trop naïve, trop blessée, trop timide. Elle, trop "beau parleur", trop lâche, trop menteuse, plus menteuse que moi, sur ce qui était essentiel à la confiance que je pouvais avoir en elle. Je me suis retrouvée enfermée à mon propre jeu, c'est à dire celui de la manipulation, quand j'étais sincère. C'est quand même malheureux, mais un peu ma faute. Finalement, mon vieil ami de tarot avait raison. Je mets du temps à guérir.

Alors j'ai fait brûler le feu de ma rancœur.
Tout cela, je l'ai offert aux Dieux. A Odin, à Skadhi, pour retrouver la rigueur et la droiture quand viendra le moment de rencontrer quelqu'un d'autre. A Hel et Hödr, parce que c'est dans la nuit et grâce à Eux que j'en suis sorti, en partie. A Sunna et à Manì, parce qu'Ils sont toujours la pour montrer de Leur lumière le chemin.
Demain, j'irais enterrer les cendres de ces morceaux de papier brûlés. A la lune noire, j'en brûlerai d'autres, pour achever le tout, ceux que j'ai retrouver entre temps dans la nuit.
Demain, je chercherai un galet qu'avec amour, je pourrais peindre au symbole de Tyr. Pour que tout ceci finisse enfin. Pour que je redevienne celle qui avait des buts, des rêves, des objectifs, que toute cette histoire à réduit à néant. Pour que je redevienne celle qui a su, un temps, être juste et droite quand les temps le demandaient, quand elle pouvait encore le faire, pour ne pas abandonner.



.... Et j'espère presque que, demain, je trouverai un petit Julbock... j'espère.

Et finalement, de ce Yule, que reste-t-il? Elle me fixe avec des yeux plein de colère, me redresse. Elle sait que tout est à recommencer ; c'est éternel. Elle sait que rien n'est perdu, mais le chemin est si long et dur... Alors elle me relève, me pointe la feuille blanche du doigt, me pointe le clavier qui n'attend que d'être effleurer.
Ecrire est une voie. Une voix.

dimanche 21 décembre 2008

Joyeux Yule

Yule Angel par Ironshod

Joyeux Yule à tous et à toutes!
Même si j'ai été malheureusement prise de surprise par ce solstice, j'espère que vous aurez tous l'occasion de le fêter dans la joie et la bonne humeur, accompagnant le retour de Sunna sous le regard aimant de son frère Manì!
Que le long règne de Nott illumine aussi vos vies, et joyeuse nouvelle année!

Il est temps pour moi de faire un bilan sur l'année passée, que malheureusement je trouve pas terrible : je ne me suis pas beaucoup investie dans ma spiritualité, quasiment pas pratiqué, laissé tomber la divination... J'ai pas mal honte de moi, pour le coup. Je n'ai vraiment rien, mais alors rien fait. Je dois prendre cette nouvelle année à cœur et pratiquer plus régulièrement...
Voeu pieu, peut être, mais je compte bien le tenir.
M'acheter du matériel (parce que je n'ai pas beaucoup de bougies blanches, et sincèrement il y a deux/trois trucs que j'aimerais compléter), fabriquer mes runes pour mon Cercle et le former pour la première fois...
Je suis encore en plein apprentissage théorique, mais j'aimerai passer un peu plus à la pratique, autre que la talismancie.

lundi 15 décembre 2008

Fouille archéologique de dossiers anciens

Des fois, on retombe sur des morceaux de choses qu'on avait oublier. Ou non. Les strangulations sont trop marquantes pour être oubliées ; mais les mots doux d'un ange mutilé, s'ils sont marqués à jamais dans le cœur, on en oublie parfois la teneur...
Dans le cadre d'un projet de carnet sur soi, en seconde, j'ai écrit ces deux (courts) extraits de textes. Ces deux courts bidules, qui en révèlent bien plus sur moi et ma relation avec lui que de grandes explications. Dites-vous bien que quand je les avais écrit, je ne m'étais pas encore pris en pleine face son identité.
Il y a aussi deux dessins, un dont j'ai perdu la grande résolution, l'autre que j'ai scanné il y a même pas deux jours. Ils ont tous les deux deux ans. Ils ont tous les deux étés fait en période de déprime sérieuse, comme les deux textes, quand je m'étais aussi prise en pleine figure la jolie vérité amoureuse de mon propre cœur (finalement, tout est fini, mais dieux! ... un an de relation, trois mois de déprime avant, trois après).
Bref, j'ai fait les cartons, et retrouver ça m'a fait tout bizarre. Cela faisait tellement longtemps que l'ange mutilé s'était manifesté à mes côtés... comme le père de la guerre... Actuellement, c'est bien plus apaisé. Même la Mort s'y est mise... Il faudrait que je scanne les trois dessins actuels, plus paisibles, beaucoup plus paisibles...

« -Tu t'es déjà dis que tu n'étais qu'une poussière, toi ?
-Il est difficile d'être une poussière pour un Dieu... Du moins, c'es
t ce que les autres disent. Nous sommes tous des poussières. Des petits tas bien agencés, mais de la poussière quand même.
-Les cendres même de la terre... C'est nous-même. Imaginés ou réels, nous ne sommes que de fines particules qui s'envoleront au vent mauvais des jours d'hiver... Mais elles, elles volent !
-Voler n'est pas toujours un bien. Voler peut devenir aussi douloureux que rêver ou espérer, quand on est mis à genoux.

-Pourtant, la vie ne dépose pas les armes, c'est là notre malheur, Kiearth... »



« -Je vous en supplie! Répondez-moi!

-Elle ne vous répondra pas.

Voix froide, presque dénuée de sentiments, d'une jeune femme aux yeux fermés, qui semblait ignorer la scène apocalyptique qui se déroulait autour d'elle. Elle était là ; tranquillement assise sur la banquette du bus. L'homme en face d'elle paniquait, tenant contre lui un corps froid et sans vie. Il était choqué. Ses mains tremblaient, du sang coulait le long de sa tempe, et il cherchait quelque chose pour se soigner -mais quoi? Il n'y avait ici que métal brûlant et flammes froides. Tout avançait à un train d'enfer dans ce véhicule partiellement détruit et surchauffé.

Elle, elle ne semblait pas affectée par la situation. Les jambes croisées, les mains délicatement posées sur ses genoux, l'air absent. Ses cheveux, châtains clairs, étaient simplement relevés par une pince noire, tandis que quelques mèches retombaient en tourbillon sur son visage rond et pâle, comme le reste de sa personne. Il la fixa un instant, prenant soudainement conscience de cette présence à l'attitude dérangeante.

-Vous... n'avez donc pas peur?

Filet de voix rauque, terrifié.

-Bien sûr que si, elle a peur. Nous avons tous peur, mais certains n'osent pas le montrer.

Voix douce, posée et assurée, d'un homme dont on ne distinguait ni le visage ni le corps, enveloppé par une lourde pièce de tissu noire. A ce moment précis, ce fut comme s'il y avait eu un déclic, et la jeune femme ouvrit les yeux, des yeux bleus tirant sur le gris, au regard mélancolique.

-De la poussière, nous retournons un jour à la poussière, n'est-ce pas, Kiearth? ... C'est ce qui est en train d'arriver à cet instant précis, n'est-il pas?

L'homme dégagea lentement sa tête de la lourde capuche. Cheveux d'un vert terne, retombant sur ses épaules, petit bouc, des traits fins et marqués. Ses yeux, deux améthystes, brillaient d'une certaine fatigue, exprimée par ses lèvres. Avec douceur, il posa une main sur l'épaule de la jeune femme.

-Oui, c'est ce qui nous arrive tous un jour. Parce que même les Dieux ne sont que poussière, car c'est le onde qui leur a donné vie, lui souffla-t-il. Certains sont blessés, tandis que d'autres vivent le bonheur. Par malheur...

-Le Destin a décidé de nous imposer quelque chose que nous, ou du moins moi, n'arrive pas à assumer.

-Le poids d'un fil de la destinée est parfois plus lourd que le monde, douce Alizée. Et comme je suis toi, ta voix, ton cœur, je te connais, vent léger mais pourtant si froid. Mon Alizée, tu m'as peut être aidé, mais je ne peux ici t'apporter que ton propre soutient. »


dimanche 14 décembre 2008

Sans un mot?

Voir un arbre étinceler, ces gouttes, ces larmes...

Envie de pleurer. Impression d'avoir trahi.

Impression d'avoir trahi...

Qui? Quoi?
Impossible de dire.

Impression fugace, qui s'en va et s'en vient... J'ai l'impression d'avoir baisser les bras. L'impression d'être faible. Trop faible. Si seulement je pouvais me poser... Un instant, là...

"L'on fait plus souvent des trahisons par faiblesse que par un dessein forcé de trahir."
[ La Rochefoucauld ]