dimanche 28 juin 2009

Temps! Temps! Temps!

Et voilà, le bac, c'est fini. Maintenant, j'attends le 7 juillet avec une impatience non contenue. J'espère que j'ai réussi. J'espère que j'ai réussi certaines matières que j'aime tant (littérature en tête).
Ah, et j'ai 18 ans maintenant, depuis le 13 juin. Mes parents m'ont offert une superbe montre à gousset. Magnifique. Dorée. Elle pulse le temps qui passe, elle le fait vibrer et vivre. J'aime entendre son tic-tac inlassable. J'aime tellement l'entendre. C'est comme un petit cœur qui bat. C'est un cœur du Temps. Qu'est-ce que je peux aimer le Temps. Il est Destructeur et Créateur.

Ce que je préfère, c'est me rendre compte qu'il passe, et qu'au fond, je n'ai aucun pouvoir sur lui. J'aime qu'Il m'enseigne mes faiblesses et qu'Il me montre parfois mes forces.

Le Temps défile parfois si vite.. comme un rêve...
7 ans déjà que je traine avec vous ... 7 ans, et je n'ai toujours pas fini d'écrire un seul roman, ni même le chapitre 2 du Lagon. Pourtant, vous êtes tous là. Toujours.

Le Temps est une notion d'infini et de fini tout à la fois. Roll the dice ! Personne ne sait quand une heure devient une minute ou un jour... Sept ans n'en sont que sept minutes, après tout, sept secondes, sept siècles, sept rien.

Le Temps passe et repasse. Sa boucle infinie se mord la queue.

Iörmungand, dans des écailles dévorantes, je m'écraserai, Ô! Toi! Lierre qui protège et détruit la terre, Chaos intégré à la vie de Midgard!

J'ai 18 ans, j'en ai 1000, 2, 6, 77, je n'ai pas d'années ; je ne suis qu'une goutte d'eau dans la tempête du Temps. Double Faux qui file et débile, tranche et cautérise, le passé est futur et présent, le futur est déjà passé, buvons à la coupe, et jusqu'à la lie, hallali! Il n'y a plus rien à comprendre et encore moins à faire, s'incliner devant Son passage implacable, comme le ferait l'homme devant le cortège de Nerthus, s'incliner, s'aplatir avant d'être aplati. Cortège infâme de beauté! Tes chevaux se nourrissent de ma chair et s'abreuvent de mon sang ; ma mortalité est ton sacrifice, Ô! Temps qui ravage et détruit! Ô! Temps créateur et vif!

Il n'y a plus rien.

Silence.

Que chacun se taise quand sonne les douze coups de la nuit, là où les bulles s'accrochent au ciel des horloges. Tic, tac, tic, tac, plic, ploc, au rythme des gouttes de pluie gouttent les secondes contre le mur de ma vie.

Silence.

Seul résonne le coeur de l'horloge.

Aucun commentaire: