jeudi 27 novembre 2008

Belle-de-Mort

[Un vieux coup d'inspiration soudain, ça réveille]

Laisse. A la vie, à la mort,
Belle-de-mort ?Ces quelques mots, arrachés à une gorge, tu les entendais souvent. Tu posais ta main sur le front fiévreux, trempé de la sueur de la maladie ; le cliquetis de tes os effrayait les vivant ; calmait le mourant. Les yeux voilés, il te voyait, à demi-flou, à demi-claire ; Belle-de-mort, Belle-de-vie, tu lui souriais ! Et il te répondait, faible et ignorant.
Laisse.A la mort, à la vie,
Belle-de-nuit ?
Ta neige est mortelle ;
C’est la peste que tu répands, balayant les cadavres aux pas de chaque portes. Tu souris devant le macabre travail qui t’attends ; la maladie travaille à ton service, le temps est ton serviteur, Belle-de-mort. Ta cruauté n’a d’égal que ta bonté ; ceux qui survivent sont tenaillés par les malheurs ; ceux qui te rejoignent éprouvent enfin le bonheur.
Laisse.A la vie, à la mort,
Belle-de-mort ?
Je te savais belle aux cheveux de ciguë, reine des sabbats. Ta présence éthérée sans cesse dans mon ombre ; qu’y a-t-il, reine de Saba ? Je sens ton bras sur mon poignet ; mon heure n’est pourtant pas. Tu murmures ton ode, ta vie, ta mort, à l’oreille frémissante de celui qui veut bien t’écouter. Ta face blême et pourrissante, à mon côté ; pour les morts, ta figure claire et resplendissante ! Ton jugement n’est pas donné ; tu vogues simplement à mes côtés.
Laisse ta neige dans mes mains,
Les pétales qui s’envolent,

A la mort, à la vie,
Belle-de-nuit !

mercredi 19 novembre 2008

Passage à vide

Enfin, passage à vide, tout est relatif.

Des tas de mondes, des tas de personnage, qui veulent prendre vie, là, juste là, et que je sens au bout des doigts. Que ce soit les joyeux et cyniques fous idéalistes de Nacht und Nebel, les Dieux contrariés aux envoyés caractériels du Lion et l'Auroch, le double projet des expériences ratées du Projet Overlord et de Rouge comme Neige, explorant pour le premier des histoires de religion païenne explorées par deux personnages qui ont, sans que je le veuille vraiment (mais avec beaucoup d'insistance, fait comique), pris le nom de Judas et Jésus, et des erreurs scientifiques prêtes à tout pour récupérer un peu d'honneur et de vie, de volonté de vivre, tandis que le deuxième aborde à nouveu le sujet de l'erreur, du rejet mais surtout de la résistance des petites communautés et du chamanisme et de la voie de l'Epreuve choisie par le personnage principal.. -_- nommé Bélial et qui ne veut pas, lui non plus, quitter son prénom (remarquez, au niveua symbolique je préfère les noms chrétiens : je n'ai pas l'impression de profaner quelque chose qui m'est important... j'aurais pu trouver des équivalents mythologiques et païens, mais j'aurais eu cette vieille impression de "trahison" car je ne respecterai pas totalement l'esprit du Dieu ou de l'entité à qui j'aurais emprunté son nom via le personnage, alors que je suis capable d'utiliser des noms mythiques pour faire des résonnances sur des noms qui ne sont pas des noms de personnages... Il n'y a peut être que quelques rares exceptions à la règle... Quelqu'un a dit que j'étais barge? J'assume totalement!)
Il y a toujours Kiearth qui me murmure ses mots précis et incisifs, mais que je n'écoute pas assez... J'ai perdu une partie de mon écoute, il faut que je la renouvelle, alors que je sais qu'il est là. Toujours.

Des tas de monde et d'envie d'écrire, mais aussi un gros vide spirituel. Je rame, je n'ai pas "l'envie", les prières me manquent mais les mots pour ces dernières aussi, je ne fais rien d'artisanal alors que je m'étais promis de me faire un chapelet avant Samhaïn (il faut que j'en trouve absolument un avant Yule!), j'ai à peine avancé mes poèmes d'hommage pour Les Ciels d'Asgard (d'ailleurs, si quiconque veut y participer, hé! Il est le bienvenue! :)), bref, c'est l'immonde bordel chaotique, j'ai même abandonné mes quelques travaux avec pierres (un peu agacée de sentir les changement mais d'être incapable de sentir la pierre, à part une, peut être...), je ne tire pas les cartes, bref, néant total.

Passage à vide quand tu nous tiens...